Vous venez d’obtenir votre permis de conduire ? Bienvenue dans l’univers du permis probatoire ! Une étape incontournable pour tout nouveau conducteur français. Ces quelques années sous haute surveillance peuvent sembler contraignantes, mais elles ont un objectif précis : vous transformer en conducteur averti. Prenez le temps de comprendre les subtilités de ce dispositif pour éviter bien des désagréments.
Plan de l'article
Principe et fonctionnement du permis probatoire
Instauré le 1er mars 2004, le permis probatoire limite votre capital initial à 6 points seulement, contre 12 pour les conducteurs expérimentés. Ne cherchez pas trop loin : vous trouverez la mention « 106″ inscrite au dos de votre précieux sésame, accompagnée des dates qui encadrent votre période probatoire. Si vous voyez « 106.20/12/24 – 20/12/27 », cela signifie tout simplement que vous êtes sous surveillance du 20 décembre 2024 au 20 décembre 2027. N’oubliez pas non plus d’arborer fièrement le fameux macaron A à l’arrière de votre véhicule — à moins que vous ne souhaitiez offrir 22 € à l’État pour ce petit oubli !
Les chiffres ne mentent pas. Un conducteur fraîchement diplômé court trois fois plus de risques d’être impliqué dans un accident mortel que son homologue chevronné. Voilà pourquoi l’État a mis les bouchées doubles avec ce système. Pas de panique cependant : si vous respectez le Code de la route comme la prunelle de vos yeux, vos points s’accumuleront progressivement jusqu’à atteindre le saint Graal des 12 points.
Durée et acquisition progressive des points
La durée de votre purgatoire routier varie selon la façon dont vous avez appris à conduire. Les adeptes de l’apprentissage classique ou de la conduite supervisée devront patienter trois ans. Par ailleurs, les élèves qui ont opté pour la conduite accompagnée (AAC) s’en tirent à meilleur compte avec seulement deux années de probation.
Pas question non plus d’accumuler les points au même rythme selon votre parcours. Après une formation traditionnelle, vous grappillez 2 points par an : d’abord 8 points après douze mois, puis 10 à l’issue de la deuxième année, avant d’atteindre enfin le plafond des 12 points au terme de la troisième année. Les champions de la conduite accompagnée, eux, engrangent 3 points chaque année, soit 9 points après un an et le compte complet de 12 points dès la fin de la deuxième année.
Depuis 2019, une bouffée d’oxygène a été accordée aux nouveaux conducteurs. La formation complémentaire post-permis permet désormais de raccourcir votre période probatoire à deux ans pour l’apprentissage traditionnel, voire à dix-huit mois pour la conduite accompagnée. Une condition sine qua non toutefois : votre casier routier doit être immaculé, sans la moindre infraction ayant entraîné un retrait de points.
Restrictions spécifiques pendant la période probatoire
Le pied plus léger sur l’accélérateur ! Les limitations de vitesse réduites font partie du quotidien des conducteurs novices. Sur autoroute, contentez-vous de 110 km/h alors que les autres filent à 130 km/h. Sur les voies rapides, n’espérez pas dépasser les 100 km/h quand le reste du trafic avance à 110 km/h. Hors agglomération ? 80 km/h maximum, contre 90 km/h pour les autres usagers.
Côté alcool, la législation ne fait pas dans la dentelle avec les jeunes conducteurs. Depuis juin 2015, le couperet tombe à 0,2 gramme par litre de sang — une bagatelle comparée aux 0,5 g/l tolérés chez les conducteurs confirmés. Autant dire qu’un simple verre vous placera probablement en infraction. Ce n’est pas un hasard : près d’un quart des tragédies routières liées à l’alcool impliquent malheureusement des conducteurs peu expérimentés.
En février 2025, la sénatrice Audrey Linkenheld a déposé un projet de loi qui risque de faire grincer quelques dents : interdire aux titulaires d’un permis probatoire de prendre le volant de véhicules surpuissants. Cette proposition, calquée sur le modèle déjà en vigueur pour les motards, repose sur une statistique implacable : les 18-24 ans, qui ne représentent que 8 % de la population, comptent pour 17 % des victimes qui perdent la vie sur nos routes.
Conséquences des infractions durant la période probatoire
Avec seulement 6 points en poche, la moindre incartade peut vite tourner au cauchemar pour les détenteurs d’un permis probatoire. Un excès de vitesse supérieur à 30 km/h ou le smartphone utilisé au volant vous coûtera au moins 3 points, ce qui déclenchera automatiquement l’obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
Ce stage vous permettra de récupérer jusqu’à 4 points précieux. Mais attention au calendrier : vous disposez de 4 mois après réception de la lettre recommandée 48N pour vous acquitter de cette obligation. Les distraits ou récalcitrants s’exposeront à une amende de 135 €. Deux journées entières (14 heures au total) vous attendent, sous la houlette d’un expert en sécurité routière et d’un psychologue.
L’alcool au volant ? Une épée de Damoclès particulièrement menaçante. Entre 0,2 et 0,5 g/l de sang, vous perdez d’un coup vos 6 points, devez régler 135 € d’amende et dites au revoir à votre véhicule, immobilisé sur-le-champ. Au-delà de 0,8 g/l, vous basculez dans la catégorie des délits, avec une amende pouvant grimper jusqu’à 4500 €, une peine d’emprisonnement maximale de 2 ans et l’annulation pure et simple de votre permis.
La perte totale de vos points vous prive de permis pendant six mois minimum lors d’une première invalidation. En cas de récidive dans les cinq ans, cette période double pour atteindre douze mois d’interdiction de conduire.
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